Ceci est la version définitive d'un communiqué d'un éleveur diffusé prématurément ailleurs (avant correction et lecture définitive)...
Cet éleveur, parmi les plus sérieux, partage son expérience afin que d'autres comprennent ce qui se passe peut-être chez eux, sans qu'ils en aient identifié la cause...
Si vous avez reconnu l'éleveur ou la marque de croquettes en question, merci de vous abstenir de les citer ici. *********************************
Comprendre, communiquer, partager sont des verbes guère usités dans l’élevage canin, pourtant, aujourd’hui ce message est destiné à
informer voire à alarmer le plus grand nombre.
« Dans des situations identiques, des éleveurs ont majoritairement préféré se taire par ignorance, par honte ou pour d’autres raisons... Il n’y a rien à cacher puisque cette situation, si elle est ciblée, n’est pas irréversible, il suffit juste de se poser les bonnes questions. En aucun cas la qualité d’un l’élevage sera remise en cause et le travail de l’éleveur consiste aussi et surtout à se préoccuper d’un changement anormal constaté au sein de son élevage. C’est notre cas, nous considérons être victime d’une marque qui, lorsqu’elle est contactée, rejette systématiquement la faute sur le travail de l’éleveur… Les éleveurs demeurent tout de même au premier plan, il est donc important de communiquer pour tous. Cette information est destinée eu plus grand nombre. »
Les éleveurs ne sont pas les seuls concernés par la santé de leurs chiens...Comment préserver la santé au sein d’un élevage où tout est priorité ; nos chiens représentent notre passion, notre vie depuis plus de 15 ans.
Vous pensez nourrir votre chien mais en fait vous l’intoxiquez peut-être… ?Continuerez-vous à faire confiance à une marque qui ne joue pas la transparence sur la composition de ses croquettes ? Depuis 2 ans, nous avons fait confiance à une marque très connue qui nous a royalement accueillis.
Suite à une série de problèmes de reproduction (avortements précoces ou tardifs) des séries de contrôles, tests et autres ont été effectués. Aucune trace de bactérie, virus, mycoplasme n’a été mise en évidence. Tout ce qui aurait pu être recherché l’a été pendant une année entière sans résultat.
Nous n’évoquons pas les mycotoxines car elles sont hors de cause dans les résultats de nos tests.
N’ayant pas trouvé d’explication, nous avons lancé un protocole de suivi des futures mamans afin de prévenir tout avortement (induit par une chute de progestérone). Nous avons réalisé ces suivis sur 11 mamans en gestation au long de l’année 2013.
Toutes ces onze mamans ont chuté anormalement en taux de progestérone avec précocité.
La fertilité est tombée à 3,5 chiots… alors qu’elle était auparavant de 7,5 chiots avec une autre alimentation. Ces onze mamans ont été volontairement placées dans des situations différentes, elles sont de races Labrador et Golden Retriever, d’âges différents et l’unique point commun les reliant est l’alimentation.
Nous avons contacté des éleveurs dans différentes races qui utilisaient la même marque et la plupart d’entre eux a rencontré les mêmes problèmes. Des vétérinaires ont déjà transmis des dossiers mais classés sans suite par la marque. Certains éleveurs ont cessé d’élever suite à ces problèmes les ayant fait douter de leurs lignées.
Les représentants de la marque se sont déplacés à deux reprises chez nous, n’ayant trouvé aucune explication, ils nous ont proposé un audit au sein de notre élevage par un éminent Professeur. Tous les frais de recherche pendant plus de 18 mois ont été à notre charge, la marque ne nous a accordé aucun remboursement de frais vétérinaire, recherches, analyses, etc.
La formulation chimique des croquettes est bien complexe. Parfois certaines substances chimiques peuvent en venir à provoquer des effets non désirés. Pas de preuve, que des doutes, mais malgré tout des constats : une majorité des éleveurs qui subissaient ces problèmes et qui ont changé de marque n’a plus rencontré de problèmes identiques dans les 6 mois qui ont suivi le changement pour une nouvelle alimentation. Cette intoxication cesse à partir du moment où l’aliment n’est plus ingéré. En ce qui nous concerne, nous avons changé de marque depuis 2 mois.
Tout ce que la marque investit dans le marketing ne l’est pas dans l’essentiel. Posez-vous les bonnes questions car, même si personne n’a rien prouvé, ne serait-ce qu’un doute doit faire réfléchir. Les éleveurs qui sont confrontés à ce problème doivent penser et agir pour leurs chiens, leurs chiots, leurs clients…
Plus de détails à suivre pour les courageux en lecture !
Comment avons-nous mis en démonstration une alimentation qui a insidieusement intoxiqué nos mamans ?
La partie qui va suivre reprend le détail de notre expérience, elle est plus technique et est destinée aux éleveurs qui auraient des doutes à explorer. Désolés d’être si longs mais cela est indispensable afin que tout le monde puisse prendre connaissance de ces détails, ils vont vous éclairer.
Une expérience partagée par certains, une expérience ignorée par beaucoup :
Après 15 ans de fidélité à deux marques d’aliments, nous avons décidé de changer. Nous nous sommes tournés vers une marque très populaire et très utilisée par les éleveurs. Une marque qui nous a royalement ouvert ses bras et qui utilise une force de marketing royalement efficace, le tapis rouge vous est déroulé…
Environ six mois après le début de notre partenariat, nous avons subit une série de problèmes affectant nos futures mamans en cours de gestation : avortements précoces (résorptions), avortements tardifs. Certaines mamans menaient sereinement à terme leur gestation avec des chiots en pleine santé grandissant tout à fait normalement.
Se poser des questions :
N’ayant jamais rencontré de problème de ce type pendant plus d’une décennie d’élevage, nous nous sommes tournés en toute logique vers nos vétérinaires. Nous avons fait pratiquer une autopsie des chiots avortés à terme (avortons) avec des prélèvements immédiats réfrigérés (non congelés) et envoyés dans un laboratoire d’analyses vétérinaires spécialisé indépendant.
Nous avons fait exécuter des recherches sur les lices : bactéries, virus et notamment les mycoplasmes dans des laboratoires spécialisés et des Ecoles Vétérinaires, sachant que nous appliquons le protocole contre l’herpès à la base comme il est recommandé en élevage canin. Nous avons également fait tester la semence des étalons qui se révélait indemne. Le problème se posait bien là car après plusieurs mois de tests, contrôles, protocoles divers et autres : nos vétérinaires ne trouvaient rien de probant
tous les contrôles revenants négatifs.Les protocoles de désinfection sont déjà très rigoureux à l’origine, virus et/ou bactérie étaient écartés. Nous n’avons pas de stagiaire donc sommes certains du travail effectué puisque nous le réalisons nous-mêmes. De plus, toutes nos saillies sont effectuées suite à un suivi d’ovulation par taux de progestérone par un laboratoire d’analyses étalonné ENV (CEREC). Les saillies sont par insémination sous contrôle (matériel stérile à usage unique). Les lices sont vermifugées suivant le protocole de reproduction et l’élevage est complètement vermifugé régulièrement tous les 4 mois.
Mise en place d’un suivi sans précédant :
Les problèmes persistants malgré tout ce qui avait était mis en œuvre, nos vétérinaires nous décidaient à mettre en place un nouveau protocole qui consistait au suivi du taux de progestérone des lices saillies dès 3 semaines de gestation. En cas de taux anormalement bas, ne permettant pas de maintenir la gestation (possibilité d’avortement prématuré) ou de baisse constatée par rapport à un test précédent, nous devions supplémenter en progestérone. Puis, des contrôles réguliers espacés tous les 3 à 7 jours selon les lices devaient être réalisés jusqu’au terme afin de maintenir le taux de progestérone. Ces suivis impliquent une grande rigueur et ainsi que des déplacements à répétition au moins deux fois par semaine vers ce laboratoire d’analyses spécifique situé à 79 km de l’élevage.
Les compléments en progestérone sont prescrits toutes les 8 heures sans décaler le traitement. Ces compléments n’amènent aucun risque sur la santé de nos chiens après études vétérinaires, ce sont des protocoles proposés par différentes écoles vétérinaires permettant de réduire une insuffisance lutéale.
Un constat alarmant :Nous avons réalisé ces suivis sur
11 lices en gestation au long de l’année 2013.
Toutes les lices ont chuté anormalement en taux de progestérone avec précocité.
Nous avons également fait contrôler les gestations par échographies. Les lices suivies ont donné naissance au cours de l’année 2013 à une moyenne de chiots qui est tombée à 3,5 chiots par lice saillie… la moitié d’avant 2012 avec une autre alimentation où le taux de fertilité au sein de notre élevage était de 7,5 chiots par lice saillie. Sachant que toutes ne sont pas arrivées au terme de leur gestation car plusieurs ont avorté prématurément (résorption) ou tardivement au cours de la dernière semaine. La fertilité des lices a anormalement chuté. Et à noter également d’importants retards de chaleurs constatés.
Nous élevons nos lignées depuis plusieurs générations. Ce sont des lignées et des races différentes (Labrador, Golden Retriever) qui n’ont jamais eu de problème à l’identique avant de tomber dans le piège de cette marque.
Le constat est clair après maints tests et contrôles, le seul facteur commun à ces lices reste l’alimentation… Ces problèmes sont intervenus 6 mois après le début de notre partenariat qui représente le temps d’attente pour une potentielle intoxication de l’appareil reproducteur.
Ce que nous avons entrepris :
Nous avons contacté d’autres éleveurs en France dans nos races
et dans d’autres races. Il en ressort que la plupart d’entre eux que nous avons contacté et qui utilisaient la même marque a rencontré les mêmes problèmes. Une majorité a quitté la marque et tout est rentré dans l’ordre dans les 6 mois qui ont suivi.
A la suite de notre contact, il y a plusieurs semaines, les représentants de la marque se sont déplacés à deux reprises chez nous, prenant en compte tous les éléments fournis et campant dans une forme de mutisme sans pouvoir cependant apporter aucune explication à ce constat. Ils réfutent bien sûr que l’aliment serait en cause par contre avouent que jamais aucun éleveur ne leur avait présenté un tel suivi et une batterie de tests telle que la nôtre. Nous le savons… et le problème est bien là : par quoi sont provoquées ces chutes de progestérone ?
Nous n’évoquons pas les mycotoxines car elles sont hors de cause dans les résultats de nos tests.
La marque nous propose à présent et en dernier ressort un audit qui serait effectué par un Professeur reconnu comme l’éminence grise en la matière. Un audit pris en charge par la marque, un Professeur rémunéré par la marque... Le dossier a été pris donc au sérieux, en revanche la marque démontre une empathie empreinte de marketing à faire trembler ! Evidemment un audit permettrait de trouver n’importe quoi qui pourrait amener à douter de notre élevage et dédouanerait ainsi la marque… Comme ils l’ont déjà fait chez d’autres éleveurs qui n’avaient pas nos arguments pour leur défense. Mais tout va bien au sein d’une marque détenue par un groupe leader mondial en agro-alimentaire…
Lorsque autant de lices ont été suivies, que ces lices ont été volontairement placées dans des situations différentes, qu’elles sont de races, de lignées et d’âges différents, primipares ou pas et dont l’unique point commun les reliant reste l’alimentation, un audit pourra toujours évoquer la « qualité du vent »… que nous n’avons effectivement pas testée.
Mais nous détenons à présent plus de 80 tests de progestérone : un nombre impressionnant qui représente un investissement pour un tel suivi représentatif sur 11 lices effectué avec l’aide de nos vétérinaires.
Voilà ce que j’ai écrit au vétérinaire représentant de la marque lorsque j’ai découvert qu’ils m’avaient menti en soutenant mon regard…
« Étrangement à plusieurs reprises, vous m'avez indiqué que j'étais la seule à avoir signalé ce type de problème, or, il se trouve qu'au hasard de rencontres avec d'autres éleveurs, nous avons appris votre présence dans un élevage de dogues allemands à 120 km le matin même de votre visite chez nous et rencontrant le même problème de reproduction...(…) »Nous avons entrepris des contacts auprès de différents vétérinaires en France. Certains nous ont répondu connaître le problème parfois depuis au moins 5 ans, d’autres avaient déjà monté des dossiers avec des éleveurs à l’encontre de la marque mais classés sans suite... Certains vétérinaires n’ont pas répondu.
Ce que nous pensons :La formulation chimique des croquettes est bien complexe. Parfois certaines substances chimiques peuvent en venir à provoquer des effets non désirés. Mais alors que doit-on faire ? Avertir la marque bien entendu… Qui claque la porte une fois de plus face à des allégations sans preuve directe. L’intime conviction ne punit pas. En revanche, le doute peut détruire un élevage, une passion, une vie.
Personnellement, j’ai entendu certains éleveurs me déclarer avoir cessé l’élevage, avoir réformé prématurément certaines lignées pensant à un problème d’origine génétique… Penser avoir des lices saillies non gestantes une fois de plus alors qu’ils ignoraient qu’elles avaient avorté en fait. L’éleveur consciencieux porte souvent la faute sur son travail avant de commencer à douter de facteurs extérieurs interférents.
Quelle tristesse… Quelle perte pour le patrimoine cynophile ! Certains ont perdu bien plus.
Et la marque continue tout en « ignorant » la situation. Ce que nous en concluons :Aucun test n’a été remboursé après 18 mois de recherches pourtant nous avons des pièces comptables officielles alors que leur « pub » offre soi-disant un « service technique » prenant les frais de recherche à leur charge ! Mais il est vrai que nous les avons fait effectuer de notre propre chef.
Aucun dédommagement car nous dédommager aurait été « reconnaître un problème de la part de la marque ». Si la marque réagit, elle s’incrimine. Un extrait de réponse faite par la marque au sujet du fameux audit programmé :
« Madame, Monsieur (…)
Le dédommagement du déplacement de vos vétérinaires est envisageable au barème kilométrique fiscal pour 51 km. Aucun dédommagement au temps passé n’est prévu. Les honoraires ne sont pas pris en charge.
Le seul but de cet audit est de vous aider puisque à ce jour, vous avez certes mis en œuvre de très nombreuses analyses mais que personne ne connait l’origine des troubles observés (…) »Tout ce que la marque investit dans le marketing ne l’est pas dans l’essentiel. Fuyez le superficiel et l’image même si notre monde vit bien souvent aujourd’hui à travers l’image. Prenez le temps de la réflexion et posez-vous les bonnes questions.
En ce qui nous concerne, nous avons évidemment changé de marque depuis 2 mois, dès que nos vétérinaires traitants nous l’ont plus que conseillé. Cette intoxication cessera à partir du moment où l’aliment n’est plus ingéré.
Nous avons aujourd’hui voulu partager cette expérience car on apprend tous de ses propres expériences.
Nos chiens nous font confiance alors à nous d’être à la hauteur et de les protéger.
La santé c’est ce qu’il faut préserver.