Bruno Admin
Nombre de messages : 11706 Age : 57 Affixe (réservé aux éleveurs) : du Plateau Verdoyant Prénom : Bruno Mes chiens : U Love du Clos de Nissa-Bella, Jackpot du Plateau Verdoyant, Happy du Plateau Verdoyant, Harley du Plateau Verdoyant, First Lady du Plateau Verdoyant, Candy de Chantemelse et Vulcain Date d'inscription : 13/10/2008
| Sujet: Anecdote du 11 novembre 1918... Dim 11 Nov 2018 - 15:05 | |
| En ce jour de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, voici une anecdote liant (indirectement !) l’un des membres du premier comité du RCF à cet évènement… Suite à la demande du maréchal Foch à la Direction du transport militaire aux armées de trouver un lieu isolé permettant d’accueillir les convois ferroviaires des alliés d’une part et des allemands d’autre part, pour négocier en toute tranquillité les conditions d’armistice, une clairière équipée de voies et perdue en forêt de Compiègne fut finalement retenue. Le lieu précis et les modalités de la signature étant gardés secrets, le lieu n’apparaissant que sur des cartes militaires mais déjà approximativement connu, les journalistes de l'époque spéculaient grandement à la recherche du scoop. Ceux-ci ignorant qu’il était prévu que les négociations se fassent dans un wagon, avaient logiquement retenu le château de Francport, principale bâtisse des environs et située dans une zone militaire dont l'accès leur était interdit. Voulant devancer les évènements, certains journalistes en avaient déduit que les allemands seraient logés au château et que les négociations y auraient donc lieu. Forts de leurs certitudes, ils sont allés jusqu’à publier des dessins de reconstitutions en première page de leur journal, l’Excelsior du lundi 11 novembre 1918. Le premier montrait le maréchal Foch accueillant les délégués allemands en gare de Rethondes et le second, les plénipotentiaires discutant les conditions de l’armistice dans le grand salon de Francport. La légende du deuxième dessin était ; « Ainsi que nous l’avons dit, les plénipotentiaires, après avoir franchi les lignes, ont été conduits au château de Francport, près de Compiègne. Ce château appartient au marquis de l’Aigle. Les délégués allemands y ont passé la nuit, puis se sont rendus le lendemain matin auprès du maréchal Foch, qui les attendait dans son wagon-salon, en gare de Rethondes, dans l’Oise. Après l’entrevue ils furent reconduits à Francport, où ils délibérèrent. Nous avons reconstitué ces deux scènes d’après des récits et des photos.» Face aux évènements réels (les allemands n’ayant jamais posé un pied au château !), ils n’avaient pas d’autre solution que d'avouer leur méfait deux semaines plus tard, une fois la réalité des faits officiellement divulguée... En vérité, les allemands sont restés du 8 au 11 novembre dans un train français stationné à proximité et qui leur servait de résidence. Un enregistrement audio du 11 novembre 1953 disponible sur le site Internet de l'INA permet d'entendre Mme de Grammont de Crillon, maire de Rethondes et fille du comte de l'Aigle, raconter ces évènements. Le château de Francport, où étaient organisées avant-guerre des chasses à courre très prisées, est situé à 1 km en ligne droite du lieu où était stationné le « wagon de l’Armistice ». Il appartenait bien à la famille de l’Aigle dont Marie-Joseph Charles des Acres, comte de l'Aigle et membre du tout premier comité du Retriever Club français né quelques années plus tôt. Le château abritait le chenil du Vautrait du marquis de l'Aigle, composé de chiens anglais essentiellement pur sang et qui était l'un des meilleurs équipages de France… |
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